Episode 10 du 27 mars 2021 (urgence du dossier, saturation des égouts, non prise en charge des dommages causés…)
Pour des raisons que nous ne sommes pas autorisés à vous expliquer, il n'y avait plus de promesse de vente depuis quelques temps sur la parcelle de la rue des Bûchettes. Nous venons d'apprendre qu'il en existe désormais une nouvelle. Les choses devraient donc s'accélérer, et pas dans le bon sens.
Alors nous demandons à la mairie, dont nous attendons d'ailleurs
toujours la réponse écrite promise le 17 février,
de lire attentivement ce qui suit :
Bétonner sans se poser de questions sur l'évacuation des eaux et les inondations de caves/garages ?
1. Construire, que ce soit pour loger ou former des collégiens, c’est davantage d’eaux usées qui partent dans les égouts. Encore faut-il que le quartier d'implantation soit adapté.
2. Or, les égouts sont insuffisants dans ce quartier ; pour le comprendre, il suffit de voir la taille (40 cm de diamètre) d’une des bouches d’égouts de la rue de la République vers le numéro 26, et les inondations de certaines caves ou garages alentours, lors de violents orages.
A cela, les autorités administratives et assureur n’ont jamais eu d’autre réponse que de recommander aux quelques habitants concernés d’installer à leurs frais un « clapet anti-retour automatique et manuel avec boite de branchement en limite de propriété», ainsi qu’ « une cuve de rétention adaptée aux pavillons qui reccueillerait les eaux pluviales et les rejetterait ensuite lorsque le réseau ne serait plus saturé » (lire en annexe/fin de page le témoignage de Corinne, posté sur ce blog le 1er octobre 2019, relatant la réponse qui a été apportée par plusieurs autorités et experts lors d’une réunion sur site). Au moins une propriété a depuis installé une pompe de relevage, ce qui aggrave évidemment le problème de ceux qui ne l’ont pas fait mais n’a pour autant « pas réussi à endiguer le débit d’eau du 9 août ».
Lorsque vous voyez le souterrain du marché de la Colonie inondé, c'est que certaines caves ou garages de la rue de la République le sont déjà...
3. A Argenteuil, à part une avenue (Henri Barbusse), à notre connaissance les autres rues ne dissocient pas les eaux de pluie des eaux usées. C'est ce qu'on appelle un système unitaire.
4. Là où nous voulons en venir c'est que l'une des maisons de la rue de la République les plus proches et directement voisine des futures constructions du 5 rue des Bûchettes, voit régulièrement son garage inondé (jusqu’à 1 mètre de hauteur d’eau !) en cas d'orage violent. Ses propriétaires ont même été obligés de construire un mur pour protéger leur cave – qui communiquait avec le garage - des inondations régulières dues à la saturation des égouts dans le quartier.
5. Bétonner les sols, c’est déplacer les problèmes d’évacuation d’eaux de pluie. Quand on artificialise les sols, la terre ne peut plus absorber l’eau de pluie. On accentue alors les soucis potentiels d'inondations de caves ou garages, puisque l'eau ne parviendra plus à rentrer suffisamment vite dans la petite bouche d'égouts.
Cf recours gracieux de 2015 de l’association EVA Environnement et cadre de vie à Argenteuil.
C'est comme l'histoire des fissures qui seraient provoquées par le futur parking souterrain du projet immobilier du 5 rue des Buchettes.
Ce sera pour les constructions alentours, au mieux des désagréments, au pire des dégâts graves.
Qui va payer les réparations ?
La réponse c’est que tout le monde risque de se renvoyer « la patate chaude ». On vous explique.
- Souvent les assureurs rechignent à indemniser, trouvant des clauses d’exclusion. Encore plus s’il existe déjà un PPRNP. En effet, du fait de l'aléa moyen de gypse-argile clairement identifié dans le PPRNP* sur cette zone et cette parcelle d'Argenteuil (cf épisode 9), les assureurs risquent fort de refuser de rembourser les dommages causés aux riverains. Désormais, il parait qu'ils regardent de près l'existence préalable ou non de ces PPR et des risques préalablement connus. Un aléas connu ? Ils n'interviennent plus. C'est la double peine pour les habitants.
*plan de prévention des risques naturels prévisibles
- Il resterait donc à se retourner contre le promoteur, et contre la mairie (qui a accordé le permis de construire en connaissance de cause, puisqu’elle s’est couverte juridiquement en demandant au promoteur d'attester qu'il fera le nécessaire pour que tout se passe bien au niveau des sols). C'est aussi elle qui validera la DIA.
- Comme les promoteurs et les petites sociétés en bâtiment s'arrangent souvent pour fermer boutique au bout de quelques années, avant de recréer une autre société, rien ne dit que les habitants pourront se retourner en temps voulu contre le promoteur si celui-ci a mis la clé sous la porte. D’ailleurs, Gilles Savry, ancien maire à l’urbanisme, nous avait expliqué que les associés constitués en Investir en Argenteuil I n’avaient réalisé qu’un seul projet immobilier à Argenteuil. Avant de constituer Investir en Argenteuil II. Ce promoteur, soit dit en passant, n'existe à notre connaissance toujours pas d'un point de vue juridique, bien qu'il détienne le permis de construire et de démolir, et maintenant, pour la seconde fois, une promesse de vente. Bref, ce promoteur fera-il un « coup » avant de disparaître dans la nature ? Impossible de le savoir à l'avance.
- Si ni les assureurs, ni le promoteur, ni les sociétés que ce petit promoteur fera travailler ne sont prêts à rembourser les riverains en cas de dommages, qui va le faire ?
Il ne restera alors qu’une seule solution : que les riverains se retournent contre la mairie, et ce, quelle que soit l'équipe municipale en place. Si les riverains obtiennent gain de cause, cela risque de coûter cher à la mairie.
Ne serait-il pas plus simple d'ANTICIPER les problèmes et d'AGIR tant qu'il en est encore temps pour ?
- éviter la destruction du patrimoine argenteuillais,
- préserver l’environnement
- et préserver les riverains des nuisances et des conséquences d’un tel chantier immobilier.
D'autant qu'il y a vraiment des projets d'intérêt général à monter dans cette maison pour le bien du quartier, qui, répétons-le, manque d'équipements.
Annexes (message de Corinne, habitante)
Message d’origine dans la zone commentaires en 2019 : http://www.tamtamcolonie.com/2019/01/2019-actualites-du-quartier-et-parfois-d-argenteuil.html
Aller à l'épisode 11 sur la destructiion des arbres