Episode 18 spécial projets qui mobilisent les Argenteuillais
Dernière mise à jour le 16 juin à 8h30.
Article du Parisien sur les berges de Seine et post du collectif sur la fiche Sifru au pied de la butte d'Orgemont.
Prenons un peu de hauteur et rendons-nous compte que le dossier du 5 rue des Bûchettes n’est pas unique. Voici un petit résumé des problématiques rencontrées sur différents sujets immobiliers à Argenteuil. Et encore, nous ne sommes certainement pas au courant de tout !
Par ordre alphabétique
Bûchettes (ancienne maison du Docteur Lazare, La Colonie)
Depuis 2015, pourquoi la mairie ne réussit-elle pas à trouver le temps et l’argent pour préempter cette belle demeure caractéristique du patrimoine argenteuillais ? Pourquoi cette maison n’est-elle pas répertoriée ? Pourquoi ne pas chercher à préserver son ilot de verdure de plus de 1000 m² et ses arbres de 200 ans ? La préemption permettrait pourtant de bloquer le projet de construction - et de surcroît sur des sols fragiles (cf aléas moyen gonflement/retrait dû à l'argile sur cette parcelle) - de 2 futurs immeubles de 21 logements et d’un parking souterrain de 24 places.
La préemption aurait pour effet de préserver notre patrimoine, tant qu’il en est encore temps. Quitte à différer les travaux ou à revendre plus tard le bien à un acquéreur s’engageant à rénover la demeure. Toutes les voies de recours (4 recours gracieux puis des recours au tribunal jusqu'au Conseil d'Etat) ont été épuisées. La préemption par la mairie est la seule solution pour ne pas bétonner ces précieux 1300 m².
Une 1ère pétition du collectif des riverains avait en 2015 réuni 522 signatures.
Une 2nde pétition lancée le 19 mai dernier a permis en 20 jours de réunir 650 signatures contre ce projet immobilier, dont la moitié obtenue via une pétition en ligne sur change.org. L’action continue.
Le permis de démolir/construire est toujours valable du fait des recours qui reportent d’autant sa date de validité.
Cette maison est pour l’instant habitée (voir cagnotte Leetchi de la famille pour sauver la maison).
Ce projet est depuis plus de 6 ans dans les mains d’un collectif de riverains. Voir les articles publiés chaque week-end depuis janvier 2021 autour de ce projet (articles appelés "épisodes") : http://www.tamtamcolonie.com/article-alerte-programmes-immobilier-76134735.html
« Bus entre Seine » : Bd Galliéni et Bd Jeanne d'Arc,
de l'avenue du Général de Gaulle à la rue Antonin Georges Belin
Un projet de bus en site propre (couloir de bus) prévoit l'abattage de 120 arbres et la suppression de 47 places de stationnement. Sachant qu’il va falloir sacrifier en plus des maisons.
Il y a déjà presque 11 000 signatures à la pétition de Vive Argenteuil adressée à Mme Valérie Pécresse, présidente de la région Ile de France, Mme Marie-Christine Cavecchi, présidente du département du Val d'Oise. Ces deux collectivités locales financent le projet d'île de France mobilités, comme le montre cette vidéo : https://youtu.be/8F19_mvG6xM
On nous a transmis également ce tract d'île de France Mobilités montrant qu'un côté du Bd Léon Feix (là où la mairie est située) et le Bd Maurice Berteaux (entre la gare et Monoprix) seraient aussi concernés. A vérifier. Il serait dit aussi que la sortie de parking du projet Elgea (immeuble du cabinet dentaire) aurait été imposée par Île de France Mobilités pour ne pas gêner le parcours de bus du bd Maurice Berteaux.
En savoir plus sur Bus entre Seine
16.06.21 : article du Parisien
Butte d’Orgemont : 2019/ projet d’implantation d’un Lidl sur une zone
constructible au bas de la butte sur la friche SIFRU
La ville d’Argenteuil avait au début autorisé le permis de construire du magasin Lidl, avant de se rétracter sous la pression des habitants et d’associations pour finir par retirer le permis. Lidl a alors fait un recours contre la mairie d’Argenteuil au tribunal en juillet 2019. En octobre 2020, Lidl s’est subitement retiré de l’affaire. La friche SIFRU est toujours à vendre et depuis, les associations (collectif pour la défense de la butte d’Orgemont, APSBO, EVA) demandent à la ville de classer la friche en espaces naturels. Le PLU actuel est en effet toujours à risque pour cette zone verte particulièrement appréciée des Argenteuillais.
Collectif Défense Butte d’Orgemont sur Facebook
14/02/21 article du collectif sur l'avenir de la fiche Sifru :
https://m.facebook.com/2044381305679156/posts/3939758692808065/
Cap Héloïse (projet de multiplexe, de centre commercial et d’habitations
d’environ 40 mètres de hauteur sur l’Ile Héloïse). Suivi par le comité Jean Vilar.
Un unique bâtiment avec parking remplacerait les actuelles salles Jean Vilar et Pierre Dux, et entrainerait l’abattage d’arbres remarquables, notamment ceux du square de l’île Héloïse. Le Comité Jean Vilar se bat depuis des années contre ce projet immobilier gigantesque situé en zone inondable. De plus, il boucherait la vue sur la Seine au lieu d’ouvrir sur le paysage que les peintres impressionnistes venaient peindre.
La mairie a malheureusement signé avec le promoteur une clause d’indemnités de retrait de 10 % du montant de la vente du terrain, soit 750 000 euros d’indemnités…Mais cela n’est-il pas préférable à la destruction du paysage et de salles qui pourraient tout simplement être rénovées en tant qu’espaces culturels et d’animation ?
Une enquête publique de mars 2019 avait conclu à 2 avis défavorables.
Une pétition a réuni 9 000 signatures, soit, comme le signale le comité Jean Vilar, « plus que les 8 054 personnes qui ont élu en 2020 le maire actuel d’Argenteuil ».
En septembre prochain, le sursis à statuer posé par le maire expirera : la Ville devrait donc prendre une décision définitive, d’autant que les différents recours* pourraient avoir été jugés.
*il en reste au moins 2 : un de Casino contre le PLU, en cour administrative d’appel ; un du comité Jean Vilar, VOE, EVA et des riverains contre l’autorisation préfectorale, qui devrait être jugé cet été.
Le comité Jean Vilar anime ce blog
Croix Rouge (centre-ville, rue Alfred Labrière)
Vous visualisez certainement cet immense ilot de verdure entre le début de la rue Paul Vaillant Couturier, tout près de la gare du centre-ville, la rue de Montmorency, le Bd Maurice Berteaux et la rue Alfred Labrière où se situait l’ancienne station-service Total ? En 2019, un collectif s’est constitué pour éviter 2 projets immobiliers prévoyant de nombreux logements à la place d’arbres du parc. Là encore, il s’agit de lutter contre la bétonisation.
La pétition du collectif a réuni 920 signatures. La mairie avait indiqué « ne pas entendre préempter ce terrain de la station-service Total, ni reclasser la zone.(..) Les permis de construire des immeubles (devaient) être déposés à l’automne (NDLR : 2019) ».
Pour en savoir plus :
Lire l’article du Parisien de 2019
Sur le compte Facebook du collectif pour la défense du jardin de la Croix-Rouge d’Argenteuil,
il est indiqué en date du 25 janvier 2021 que le permis déposé a été rejeté car des pièces complémentaires n’ont pas été fournies.
Et qu’à tout moment un nouveau permis peut être déposé.
Entreprise Fayolle vers la A15 en bord de Seine (Orgemont Ouest)
Le 12 juin 2021, à l’initiative de « La Seine n’est pas à vendre » et du comité Jean Vilar, une dizaine d’associations co-signataires se sont retrouvées rue de Buan devant le port à sable pour demander à la mairie et au port, de concert avec l’entreprise Fayolle, la réouverture du « chemin de halage » dans les meilleurs délais. L’objectif est de trouver des solutions pour que soit restauré un passage permettant la promenade aux cyclistes et piétons, ce qui est un droit avéré. « Cette promenade en bord de Seine serait aujourd’hui possible de Paris au confluent de l’Oise et au-delà, par l’une ou l’autre rive, si elle n’était barrée, face au port de Gennevilliers, par le port à sable de l’entreprise Fayolle, clôturé depuis 2013. Cette clôture, sur la bande de terrain en bord de Seine appartenant au Port de Paris, enfreint la servitude de halage (ou de marchepied) et contraint promeneurs et cyclistes à un détour par un raidillon, impraticable pour ces derniers. Tout autour de nous, Épinay-sur-Seine, Colombes, Nanterre, Rueil, Chatou, Carrières-sur-Seine… ont remarquablement aménagé ces promenades, et c’est en cours à Bezons. Argenteuil reste le dernier point de blocage. » (extrait du courrier signé).
A noter que la loi prévoit une servitude de marche-pied de 3,25 m à distance du haut des crètes de berges de la Seine, pour laisser les habitants circuler (circulations douces).
Non seulement le port à sables Fayolle ne le permet pas, mais ne le permettent pas également ni la station-service, ni la RD 311 qui passe d’ailleurs à côté de Jean-Vilar (Ile Héloïse).
Suivi et détaillé par le comité Jean Vilar sur son blog
Article du Parisien qui a couvert l'événement : https://www.leparisien.fr/val-d-oise-95/a-argenteuil-les-cyclistes-veulent-pouvoir-enfin-rouler-sur-les-bords-de-seine-13-06-2021-W3J7I42NGJFJPCMZRX5MGHUWMU.php
Gautherin/ Jean Allemane (face au Monoprix)
Vous vous souvenez de cette magnifique maison détruite il y a 4 ans pour laisser place à un immeuble d’habitations et à un cabinet dentaire, la sortie de parking se faisant rue Léopold Gautherin ? Pour commencer, il est bon de savoir qu’au bout de seulement 4 ans, des fissures apparaissent déjà. C’est bien beau de consolider les sols au moment des constructions en pompant l’eau, mais parfois cela ne suffit pas…
Face à cette récente construction, la co-propriété d’un autre immeuble très fissuré par des problèmes de « sols viciés » + aléas gypse avérés (un épais dossier d’expertises de 1019 documents annexés existe en effet suite à 17 ans de procédures judiciaires !), vient à peine de commencer ses travaux de consolidation dans le parking. Ces travaux de 9 mois sont indispensables pour éviter l’effondrement de leur immeuble.
Mais, mauvaise surprise, les habitants de cet immeuble du 8 rue Gautherin voient à l’automne dernier apparaître un nouveau souci menaçant encore plus d’effondrement leur immeuble déjà très fragilisé.
Il s’agit du projet :
- de destruction des deux pavillons des 2-4 Jean Allemane (Ligue contre le cancer à droite sur la photo, et pavillon de gauche
- et de la construction d’un immeuble de 18,85 mètres de haut et 2 niveaux de parking souterrain. Le permis a été accordé par la mairie le 29/10/20 pour construire 46 logements et des locaux de bureau en rez-de-chaussée.
Toute la rue Léopold Gautherin (80 habitants) a signé une pétition mais cela n’a rien changé. Le projet immobilier sera réalisé avec des modifications mineures qui ne conviennent pas à la co-propriété. Car le problème reste entier : il est indispensable au 8 rue Gautherin de leur laisser du temps pour réaliser leurs travaux de consolidation au terme de 17 années de procédures. Le souci est que le permis du futur immeuble a déjà été accordé par la mairie d’Argenteuil au promoteur. Donc de ce côté-là, rien n’est sûr à ce stade….
Voici la photo avant/après du lieu vu depuis le 3ème étage du 8 rue Léopold Gautherin (photomontage) :
Collectif à suivre sur Facebook / Alternative rue Gautherin.
C'est béton comme projets n'est-ce pas ? 🙄
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